Le « ghosting » est un phénomène de plus en plus commun de nos jours, autant du côté des candidats comme des recruteurs.
Selon un sondage paru récemment, 75 % des candidats n’ont eu aucun retour à la suite de leur candidature pour un poste. De plus, une étude démontre que 43% des candidats n’ont jamais eu de nouvelle à la suite de leur entretien. Quel regard l’entreprise donne-t-elle sur son image et sa marque employeur?
Selon une autre étude, effectuée en 2022 par Greenhouse Software, 28% des candidats avouent avoir déjà « ghosté » les recruteurs en 2021. Des chercheurs d’emplois qui postulent sur des postes et tout à coup, plus aucune nouvelle. Parfois, il y a même des candidats qui ne se présentent pas à son premier jour de travail malgré le contrat déjà signé.
Ce phénomène, qui existe depuis plusieurs années au départ, arrivait surtout de la part des employeurs ou recruteurs qui n’assuraient pas nécessairement un suivi auprès des candidats après la réception de candidature et même après une entrevue. Aujourd’hui, nous vivons un revirement de situation. Avec la pénurie de main-d’œuvre et le faible taux de chômage, les chercheurs d’emplois sont maintenant ceux qui détiennent le pouvoir.
Un sondage effectué par Indeed nous révèle que plus du trois quarts des employeurs auraient été « ghostés », dans les mois précédents, par un candidat qui s’était démarqué en entrevue et à qui ils voulaient offrir un poste.
Certaines études démontrent que ce phénomène a une tendance générationnelle surtout chez les milléniaux (35 ans et moins). Cette génération préfère éviter une situation que d’y être confronté. Malheureusement ils ne sont pas nécessairement conscients mais plutôt insouciants des conséquences sur le long terme. Cela pourrait vous suivre et vous nuire dans le futur. C’est un énorme manque de respect et de professionnalisme et que dire des valeurs que vous véhiculez en votre propre nom. Alors, la prochaine fois repensez à votre éthique professionnelle.
Par ailleurs, selon une étude de FocusRH, 49% des DRH avouent être passé à côté d’un candidat qualifié, car celui-ci s’est porté sur une autre entreprise en raison de la lenteur du processus.
Avec une rareté de main-d’œuvre alarmante et des candidatures insuffisantes, les recruteurs sont au dépourvu et doivent composer avec de nombreuses étapes pour un seul recrutement. Il faut accélérer la vitesse des processus d’embauche et les employeurs doivent suivre le rythme. Le temps joue contre les recruteurs et c’est une vraie course contre la montre.
Il est primordial pour une entreprise de créer un lien avec le candidat, car celui-ci sera influencé par le désir de se joindre à cette organisation. Le candidat doit être au cœur de ce processus et d’en être impliqué et informé. Il ne faut pas oublier que derrière un CV, il y a un être humain.
Alors en conclusion, afin de réduire le « ghosting » de part et d’autre, chacun doit prendre ses responsabilités et penser à sa réputation professionnelle à long terme.